Le retour de la Formule 2, absente pendant trois ans et désormais autorisée à courir avec les Formule 1, a permis au petit moteur quatre cylindres Coventry-Climax 1,5 litre, dérivé d’une mécanique de pompe à incendie. De faire son apparition dans le monde des grands Prix, installé en position arrière dans la révolutionnaire, petite monoplace construite par John Cooper. Malgré un accident qui l’oblige à emprunter la voiture de Les Leston, dans laquelle on monte l’unique version 2 litres du petit moteur anglais, le jeune Australien Jack Brabham se qualifie parmis les seize élus autorisés à prendre le départ du Grand Prix de Monaco. Avant-dernier sur
la grille de départ, Brabham réussit à se frayer un chemin au sein du peloton, décimé par de nombreux accidents, pour s’accrocher à la quatrième place. Un ravitaillement en essence le fait cependant rétrograder en sixième position. A trente tours de l’arrivée, il retrouve sa place initiale avant d’occuper le troisième position, après l’abandon de Von Trips ( Lancia-Ferrari ). Hélas, sa pompe à essence, défaillante, l’empêche de défendre ses chances jusqu’au bout. Passé par Gregory ( Maserati ), Lexis-Evans ( Connaught ) et Trintignant ( Lancia-Ferrari ), il ne peut que pousser sa voiture jusqu’à la ligne et décrocher la sixième et dernière place! Jack Brabham, Brabham BT 19: Champion du monde en 1959 et 1960 sur Cooper-Climax, l’Australien est devenu constructeur de ses propres voitures, qu’il aligne en Grand Prix depuis 1962. Avec l’entrée en vigueur de la nouvelle réglementation ( moteur 3 litres ), il greffe un moteur Repco, développé à partir d’un V8 Oldsmobile, sur le nouveau châssis BT ( B pour Brabham, T pour Tauranac, le concepteur de la voiture ) 19. Simple et fiable, à défaut d’être la plus performante du plateau, cette mécanique permettra à Brabham de devenir, en cette saison 1966, le premier pilote sacré champion du monde au volant d’une voiture de sa construction. A monaco, épreuve inaugurale du championnat, seul Brabham dispose du nouveau moteur. Denny Hulme, son coéquipier se contentant d’un climax 2,5 litres. Les deux voitures seront victimes de leur transmission. Avec quatre victoires ( France, Grande-Bretagne, Pays Bas et Allemagne ) et la couronne mondiale, la suite de la saison sera plus heureuse.
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